Chaque acte porte la couleur, l’odeur de son intention.
Elle est l’âme des œuvres.
Sans elle, les actes ne valent rien.
Avec elle, les actes deviennent secondaires, ils deviennent comme l’altérité qui apparaît depuis la source de ce qui est.
L’acte est éteint, illusoire.
L’intention elle est persistante par Dieu, vivante et vivifiante.
Il est rapporté dans un récit prophétique que l’intention va jusque dans le fait de se parfumer.
Selon cette tradition, celui qui se parfume pour Dieu viendra au jour du Jugement en étant parfumé de Musc…tandis que celui qui se parfume pour un autre que Lui viendra avec une mauvaise odeur.
On voit ici que le parfum est secondaire.
Ce n’est pas le parfum qui accompagne l’Homme dans sa tombe jusqu’à sa résurrection.
Le parfum a disparu depuis longtemps, il s’est dissipé et ne laisse plus aucune trace, car il fait parti du monde des altérités.
Par contre, l’intention qui habitait le geste de celui qui se parfume, elle est gravée à jamais dans le cœur de celui qui l’accomplie.
Elle est à jamais attaché attachée à son âme. Elle est sa véritable odeur et sa véritable valeur.
C’est en cela que prend cette parole citée par al-Ghazali dans ihya ‘ulum ad-din prend tout son sens : « Apprend l’intention d’agir avant d’agir. Tant que tu viseras un bien, tu seras bien. »
Apprenons ce qui nous est le plus profitable.
Apprenons à décoder et capter ce qui persiste et qui sera attaché à nos êtres pour l’éternité.
Apprenons à élever ce qui est plus haut et à lui donner priorité, et à le faire suivre de ce qui est dépendant de cette faveur.
Apprenons à ne plus confondre le fondement de ses ramifications, afin que du tronc nous arrivions à purifier toutes les branches de notre vie.
Que Dieu nous assiste !
Que la paix soit sur vous.
